id Le positivisme: quelques idées rapides sur le positivisme. Qu'est-ce que le positivisme? Limitations. Le positivisme juridique. Les difficultés qu'il pose.
positivismo(esp)
LE POSITIVISME
  • A. Le positivisme.
  • B. Le positivisme juridique.

A. Le positivisme

1. Qu'est-ce que le positivisme? On appelle positivisme, la manière de penser qui accepte seulement ce que les sens peuvent percevoir, les faits quantifiables. Les motifs ou les fins ne l’intéressent pas, mais seulement les résultats mesurables. Le positivisme étend à d'autres domaines les méthodes utilisées dans les sciences dénommées positives (physique, chimie, biologie, etc..). Exemple de phrase positiviste: si je ne le vois pas, je ne le crois pas.

2. Le positivisme est-il une pensée plus exacte? Le positivisme est une limitation de la pensée humaine, cette dernière englobe des idées et des modes beaucoup plus larges que ceux mesurables. L'homme est beaucoup plus riche que les simples faits vérifiables.

3. Des exemples de limitations? Le positivisme rejette la religion, certaines branches philosophiques comme la métaphysique, et en général tout ce qui est spirituel.

4. Des exemples plus concrets? Ce que vous pensez maintenant ne peut pas être mesuré, ce que vous sentez ne peut pas être pesé, votre volonté et votre âme ne sont pas visibles... Pour le positivisme, vous n'avez pas de sentiments, ni de pensées, ni de volonté, ni d'âme.

5. Conséquences du positivisme? En écartant le spirituel de l'homme, le positivisme débouche aux attitudes sceptiques, pessimistes, et logiquement matérialistes.

B. Le positivisme juridique

1. Qu'est-ce que le positivisme juridique? Ce positivisme est une théorie du droit qui accepte comme juste seulement ce que prescrivent les lois; et seulement du fait d'être des lois. Dans ce cas, les faits palpables typiques du positivisme sont les lois; le reste ne compte pas.

2. Quels problèmes pose-t-il? Le positivisme juridique est confronté à plusieurs difficultés:

  • La faiblesse de ses fondements, qui sont seulement basés sur la contrainte étatique.
  • La limitation du juste. Comme tout positivisme, il y a aussi ici une réduction. Il existe seulement les droits que le législateur a établis. (Pas question de parler des droits de l'homme, etc.)
  • Avec ces points de départ, les injustices légales demeurent renforcées. Selon le positivisme juridique, les lois meurtrières et génocidaires d’Hitler et de Staline seraient parfaitement justes puisque de fait, ce sont des lois.
  • Les lois et la justice perdent l’autorité puisqu'elles dépendent du caprice du législateur, et non de ce qu’elles soient raisonnables.
3. Cependant, il est de bon ton que seul ce que dit la loi soit juste.- Le positivisme juridique est très répandu, c’est pourquoi il est de bon ton, bien que ce que l'on a dit d’Hitler donne lieu à penser que quelque chose manque.

4. Qu'est-ce qui manque? Il manque au positivisme juridique de reconnaître le droit naturel. Il y a des normes valides et justes qui n'ont pas été formulées par un législateur, mais par la raison humaine, en étudiant la nature de l'homme. Ces lois imprimées dans le mode d'être de l’homme -loi naturelle- réclament un comportement raisonnable vis-à-vis des autres hommes. En droit positif, la nature humaine et le raisonnable ne sont d’aucun intérêt; seul compterait ce qui est édicté par l'État.

5. Le positivisme juridique mène-il à la dictature? On peut le dire, en partie. Si un gouvernant pense qu'est juste seulement ce qu'il prescrit, il peut acquérir une mentalité dictatoriale. En revanche, si un gouvernant sait que ses lois doivent être raisonnables et en accord avec la nature humaine, il sera alors plus prudent et juste dans ses décisions. Ce n’est pas l'homme qui doit se plier en tout au dictateur, mais plutôt le gouvernant qui doit chercher le vrai bien des hommes.

id